Par Marie Cibot, Docteur Vétérinaire, pour Chezmonveto
Lorsque votre animal atteint un âge avancé ou souffre d’une maladie incurable, les soins palliatifs sont une option pour lui offrir une fin de vie confortable et digne. Ces soins ont pour but de soulager la douleur, de maintenir une bonne qualité de vie, et d'apaiser les souffrances physiques et émotionnelles.
❖ Qu'est-ce que les soins palliatifs ?
Les soins palliatifs ne sont pas destinés à guérir, mais à gérer les symptômes et à rendre les derniers moments de votre animal les plus agréables possible. Cela inclut la gestion de la douleur, un soutien nutritionnel, des soins d’hygiène et un environnement rassurant. Le but est d’assurer que votre compagnon puisse vivre sans douleur inutile, tout en vous aidant à traverser cette période difficile en tant que propriétaire.
❖ Signes qui indiquent que des soins palliatifs sont nécessaires
Votre animal peut avoir besoin de soins palliatifs s'il montre des signes de douleur chronique, une perte d’appétit, des difficultés à respirer ou des changements dans son comportement, comme de l’agitation ou une tendance à se cacher. Les maladies chroniques telles que le cancer, l’insuffisance rénale ou les troubles neurologiques sont souvent les raisons principales d'opter pour ces soins.
Il est essentiel de discuter avec votre vétérinaire pour évaluer les options disponibles, et surtout d’observer les signes de douleur ou d’inconfort chez votre animal. Chaque situation est unique, et il est important de personnaliser les soins en fonction des besoins spécifiques de votre compagnon.
❖ Comment soulager la douleur ?
La gestion de la douleur est au cœur des soins palliatifs. Différents médicaments peuvent être utilisés pour soulager la douleur de votre animal, des anti-inflammatoires aux opioïdes, en passant par des thérapies plus novatrices (par exemple, administration d’anticorps monoclonaux pour l’arthrose). En parallèle de thérapies médicamenteuses, des médecines complémentaires telles que l'acupuncture, l’ostéopathie, la phytothérapie ou les massages peuvent apporter un soulagement supplémentaire.
Votre vétérinaire vous aidera à identifier la meilleure option pour votre animal, tout en veillant à ce que le traitement ne crée pas d'effets secondaires indésirables. Vous pouvez également apprendre à repérer les signes de douleur chez votre animal, comme des changements de posture, des gémissements, ou un léchage excessif.
❖ Soins quotidiens et confort
Les soins palliatifs comprennent également des soins de soutien quotidiens, comme l’alimentation, l’hygiène, et l’adaptation de l’environnement de vie de votre animal. Par exemple, vous pouvez ajuster son lieu de couchage pour qu’il soit plus accessible et confortable (utilisation de tapis orthopédiques), ou l’aider à manger si ses capacités physiques sont réduites (surélévation des gamelles, repas fractionnés, etc.). Assurez-vous que votre animal ait un accès facile à l’eau, à la nourriture et à une zone calme pour se reposer.
La nutrition est un aspect crucial des soins palliatifs. Votre vétérinaire peut recommander des régimes spécifiques pour répondre aux besoins changeants de votre animal, par exemple un régime plus digeste ou plus riche en certains nutriments.
❖ L’importance du soutien émotionnel
Les animaux peuvent ressentir du stress ou de l’anxiété face à la maladie. Offrir un soutien émotionnel est essentiel pour leur bien-être. Maintenir des routines familières, leur parler doucement, et leur offrir des moments de câlins peuvent leur apporter du réconfort.
En tant que propriétaire, vous traversez également une période émotionnellement difficile. Il est normal de ressentir de l'inquiétude, de la tristesse, ou de la culpabilité. N’hésitez pas à parler de vos émotions avec votre vétérinaire ou à rejoindre un groupe de soutien. Prendre soin de vous est aussi important que de prendre soin de votre animal.
❖ Quand envisager l’euthanasie ?
L’euthanasie est une décision profondément personnelle et difficile. Lorsque les soins palliatifs ne suffisent plus à assurer une qualité de vie acceptable, elle peut être envisagée pour éviter des souffrances inutiles. Parfois, elle est la dernière option pour permettre à votre compagnon de partir en paix, sans douleur, entouré des siens. Votre vétérinaire pourra vous aider à évaluer si l'euthanasie est la meilleure solution pour préserver la dignité de votre animal.
Les soins palliatifs permettent à votre animal de bénéficier d’une fin de vie paisible et sans souffrance inutile. En vous associant à votre vétérinaire, vous pouvez faire en sorte que chaque jour compte, en apportant à votre compagnon tout le confort dont il a besoin. Vous pouvez également mieux préparer ce moment difficile, sachant que vous faites tout ce qui est possible pour lui. Gardez en tête que les soins palliatifs ne prolongent pas la souffrance, mais visent à rendre chaque moment plus agréable, dans le respect et la dignité. Vous offrez ainsi à votre animal une fin de vie empreinte de bienveillance, tout en étant soutenu dans cette période complexe.
Pour les kids :
Quand un animal devient très vieux ou gravement malade, il peut avoir du mal à vivre sans douleur. Les soins palliatifs sont là pour l’aider à être plus à l’aise. C’est un peu comme offrir un cocon de douceur à ton compagnon à quatre pattes. Le vétérinaire peut lui donner des médicaments pour qu’il souffre moins, mais ce n’est pas tout. Il est important de lui offrir plein de câlins, un lit moelleux et des moments tranquilles. Parfois, il faut même lui donner une nourriture plus molle, plus facile à manger.
Grâce à ces soins, ton animal peut se sentir mieux et profiter de chaque jour, même quand il n’est pas en pleine forme. Tu peux l’aider en passant du temps avec lui, en lui montrant que tu es là. Cela lui fait du bien, même s’il ne peut pas te le dire.
Les soins palliatifs, c’est comme un dernier cadeau d’amour pour lui. Ils ne guérissent pas la maladie, mais ils permettent de soulager et d'accompagner. Par exemple, si ton animal a du mal à marcher ou à respirer, le vétérinaire et toi pouvez trouver des moyens pour qu’il soit plus confortable. C’est comme un travail d’équipe : tu restes à ses côtés, et le vétérinaire te guide pour que tu saches quoi faire pour qu’il aille mieux. Parfois, cela peut être difficile de voir son animal vieillir ou être malade, mais avec les soins palliatifs, tu peux l’aider à rester heureux aussi longtemps que possible.
En prenant soin de ton animal avec amour, tu peux l'accompagner dans cette période délicate, et lui offrir des moments de tendresse et de confort.
Ressources complémentaires :
Association Française pour la Gériatrie Animale et les Soins Palliatifs (AFGASP) : créée en 2024, cette association offre des ressources à destination des propriétaires ayant des animaux en soins palliatifs (https://www.afgasp.com/dernier-voyage).
Solâme : une entreprise vétérinaire dédiée à l’accompagnement de la fin de la vie des animaux domestiques avec de nombreux articles de blog et autres ressources (https://www.solame.vet/). Le Dr vétérinaire Marie Cibot propose aussi des entretiens d’écoute & conseils à destination des familles pour les aider à accompagner leurs animaux en soins palliatifs.
https://www.esthima.fr/guide/soins-palliatifs-pour-soulager-son-animal-une-gestion-de-la-douleur-compatissante-et-humaine
https://www.hillspet.fr/pet-care/routine-care/caring-for-terminally-ill-pets?lightboxfired=true
Thèse vétérinaire sur le sujet des soins palliatifs : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03979085/file/A-2022-101.pdf
22/08/2022 - Conseils du vétérinaire
Comment prendre bien soin de votre...furet !Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoEspiègle et joueur le furet est un animal adorable qui plait beaucoup. Souffrant d’une injustement d’une réputation d’animal mordeur et ayant une mauvaise odeur, il laisse malgré tout un souvenir impérissable à tous les propriétaires qui en ont accueilli un chez eux. Le furet est un animal qui est physiologiquement peu adapté à la vie domestique ce qui peut favoriser le développement de certaines maladies. Des bilans de santé régulier chez votre vétérinaire NAC (1) sont conseillés pour les prévenir ou diagnostiquer précocement d’autres maladies potentiellement graves.❖ Comportement et environnementLe furet est un animal grégaire mais qui peut aussi s’accommoder de vivre seul si ses propriétaires interagissent suffisamment avec lui. C’est un animal en général crépusculaire mais qui s’est adapté à un mode de vie diurne. Il peut dormir jusqu’à 20h par jour ! Il est très joueur et s’entend très bien avec les autres carnivores domestiques de la maison (chien et chat). En revanche, la proximité avec les « animaux proies » est à éviter. Il est très curieux et n’a en général peur de rien et il se met facilement en danger. Son espace de vie doit donc être sécurisé pour éviter les accidents.Le furet est un animal très actif qui aura besoin d’un espace suffisamment grand pour évoluer. En l’absence des propriétaires, la vie en cage, dans un enclos ou une pièce dédiée et sécurisée est conseillée. La cage doit faire au moins 1 m de long et dans l’idéal 1 m de haut pour lui permettre les explorations en hauteur. Le lieu de vie du furet doit comporter une ou plusieurs zones de couchage confortables où il pourra se cacher. La zone d’alimentation doit comporter des gamelles lourdes qu’il ne pourra pas retourner. Enfin, il aura besoin d’une litière pour faire ses besoins. Les jouets seront très appréciés (tunnels, chaussettes, jouets à plumes, balles). Il peut aussi vivre à l’extérieur en cage ou enclos sécurisé et peut être habitué à se balader en harnais.❖ Particularités physiologiquesLe furet a une espérance de vie de 6 à 8 ans. Les femelles pèsent en moyenne 1 kg et les mâles peuvent peser jusqu’à 2 kg. On observe une variation saisonnière du poids chez le furet, qui est plus lourd en hiver qu’en été.C’est un carnivore strict qui supporte très mal les aliments d’origine végétales. Plusieurs types de rations alimentaires existent et présentent chacune des avantages et des inconvénients.- Les croquettes : elles se conservent et se stockent facilement. Cependant, elles comportent des glucides et contiennent parfois des protéines végétales. Ces éléments qui ne font pas partie de la ration « naturelle » du furet peuvent favoriser le développement de certaines maladies.- La ration carnée : une ration faite uniquement de viande (muscles) est déconseillée car très carencée (minéraux, acides aminés, vitamines). En plus du muscle, il doit y avoir des abats et des morceaux de carcasse pour couvrir tous les besoins. Certains types de BARF (2) peuvent être proposés. Le respect de la chaine du froid est indispensable pour éviter les intoxications.- Les proies (poussins congelés) : cette alimentation est en général bien équilibrée. Le respect de la chaine du froid est indispensable.- La ration ménagère : ration faite à la maison avec une alimentation crue. Elle est élaborée par un vétérinaire NAC pour respecter tous les besoins de l’animal. Le respect de la chaine du froid est indispensable.- Les friandises : œufs (poule, caille) et abats, à préférer aux friandises industrielles.Les habitudes et préférences alimentaires du furet se dessinent au sevrage. Ainsi, à l’âge adulte il pourra être difficile de changer la ration d’un furet.❖ Médecine préventiveLe furet est vacciné contre la maladie de Carré. C’est une maladie virale très contagieuse, incurable et mortelle. L’animal malade présente un syndrome fébrile et des symptômes dermatologique. Il existe une forme respiratoire et une forme provoquant plutôt des signes digestifs. Grâce à la vaccination, cette maladie est devenue anecdotique. Le rappel est annuel.❖ ReproductionLa furette est pubère vers 8-9 mois et le mâle vers 7-8 mois. La gestation dure en moyenne 42 jours et la portée fait en moyenne 6 à 8 petits. Ils sont sevrés vers 6-8 semaines. Les chaleurs de la furette ne sont interrompues que par le coït avec un mâle. Si elle n’est pas mise à la reproduction, les chaleurs sont continues et cela conduit rapidement à une anémie potentiellement mortelle. La stérilisation préventive est donc obligatoire chez la femelle s’il n’y a pas de reproduction.La stérilisation chirurgicale des furets est déconseillée car elle favorise le développement de la maladie surrénalienne. On lui préfère la stérilisation chimique avec un implant. Elle est transitoire et dure entre 1 et 4 ans.Question curieuse : Comment reconnait-on les chaleurs et le rut chez le furet ?Chez la furette, les chaleurs se traduisent par une odeur un peu plus forte et un gonflement de la vulve. Le mâle prend une odeur très musquée et sa peau se couvre d’un sébum jaunâtre. Il est aussi plus agressif. Lorsque le mâle et la femelle sont mis en contact en cette période, le coït prend en moyenne 48h et le mâle est assez violent avec la femelle.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Le furet est un animal carnivore et non un rongeur. C’est un mustélidé, cousin du putois dont la domestication date probablement de l’Antiquité.- Le furet est un carnivore domestique : à l’instar des chiens et des chats, leur identification avec une puce électronique est obligatoire. Ils sont inscrits dans un registre informatique disponible sur internet, l’I-CAD, sur lequel on retrouve les coordonnées des propriétaires. Si tu trouves un furet sur la voie publique, tu peux l’amener à un vétérinaire pour lire sa puce et retrouver ses propriétaires grâce à ce fichier.- Lorsque le furet a peur, il décharge un liquide très malodorant contenu dans ses glandes anales situées de part et d’autre de l’anus. Il a pour but de faire fuir les prédateurs ou le danger(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc.(2) BARF : Biologically Appropriate Raw Food, traduit par Alimentation Crue Biologiquement AppropriéeRéférencesQUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ed. Saunders WB. 2020 : 656p
04/07/2022 - Actualités générales
L’identification des carnivores domestiques :un acte de protectionPar Amandine Clément, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoObligatoire en France, l’identification concerne les chiens, les chats et les furets. En effet, selon la loi, tous les chiens de plus de 4 mois (nés après janvier 1999) ainsi que tous les chats de plus de 7 mois (nés après janvier 2012) doivent être identifiés. A partir de l’âge minimal, elle peut être réalisée à tout moment.Le fait de détenir un animal non identifié expose le détenteur à une amende de 4ème classe, dont le montant peut s’élever jusqu’à 750 €. ❖ Carte d’identitéL’identification offre une identité officielle à un animal et c’est la seule preuve du lien qui l’unit à son détenteur. A noter que cette démarche doit être réalisée avant l’acquisition de l’animal par la personne qui le cède (éleveur, particulier, association). Ainsi, l’identification d’un animal assure la fiabilité et la mise à jour de l’ensemble des démarches administratives qui le concernent, et puis, un animal identifié est avant tout plus rapidement retrouvé en cas de perte ! En France, la base de données dédiée aux animaux carnivores domestiques est le Fichier National d’Identification, géré par la société I-CAD.❖ TechniquesDeux techniques coexistent encore aujourd’hui : le tatouage et la puce électronique. Le tatouage est effectué par un vétérinaire ou un tatoueur agréé. Il est réalisé généralement dans l’oreille ou à l’intérieur de la cuisse et nécessite une anesthésie générale. Il a l’avantage d’être visible directement sur l’animal. En revanche, avec les années, il devient de moins en moins lisible.La puce électronique (ou transpondeur) est un petit bout de métal, de la taille d’un grain de riz, qui renferme un code composé de 15 chiffres. Elle utilise le principe de la radio-identification : le code s’affiche sur un lecteur spécifique lorsque celui-ci est passé à proximité de la zone d’implantation sur l’animal. Cet appareil est détenu par les différents professionnels susceptibles de s’en servir (vétérinaires, fourrières, refuges, associations etc.). La puce est non émettrice, étanche et biocompatible ce qui signifie qu’elle ne contient aucun système magnétique ou électrique qui pourrait nuire à la santé de votre animal. Infalsifiable, elle est implantée à vie par voie sous-cutanée chez un vétérinaire. Acte rapide et sans douleur pour l’animal, il ne nécessite pas d’anesthésie. Aucune réaction locale n’est à craindre (ni immédiate, ni retardée).❖ Voyager à l’étrangerLorsqu’une personne voyage avec son animal de compagnie à l’étranger, c’est l’identification par puce électronique qui s’impose. Le document officiel est indispensable pour l’édition d’un passeport.Attention : un animal qui voyage, c’est un risque de rage, une maladie toujours mortelle une fois les symptômes apparus. Aussi, avant de voyager, il est nécessaire de respecter la réglementation : l'animal identifié par puce doit avoir ses vaccins à jour. Pour cela, il faut prendre rendez-vous chez son vétérinaire 4 mois avant le départ. De surcroît, les conditions liées au voyage d’un animal varient d’un pays à l’autre ; le vétérinaire doit donc être consulté suffisamment en amont du départ. Des informations actualisées sont disponibles sur le site internet AniVetVoyage. Question curieuse : Perdu(s) // trouvé(s) : Comment s’y prendre ?Près de 75% des animaux déclarés perdus sont des chats. Or, moins de 1 chat sur 2 est identifié (source : https://identifier-mon-animal.fr/). D’autre part, savez-vous que la puce électronique n’est pas géolocalisable ? Seul un collier GPS peut vous permettre de connaître la position de votre animal en temps réel. A noter que plusieurs événements de vie peuvent vous amener à modifier les informations liées à votre animal (statut sexuel, coordonnées, décès, etc.) et il est important d’y prêter attention (https://www.i-cad.fr/articles/abandon-contraint-deces-divorce-demenagement-mordeur-quelles-demarches).Une application officielle, baptisée Filalapat, est dédiée aux animaux perdus, vus et trouvés. Elle permet de retrouver plus facilement son animal grâce aux professionnels (vétérinaires, fourrières, refuges, associations etc.) et aux membres de la communauté, les Filalapot’s, présents sur tout le territoire français.Pour les Kids : Le sais-tu ?- La puce électronique ne permet pas de savoir où est ton chat. En revanche, l’usage d’une chatière électronique, qui ne laisse entrer que le(s) chat(s) de la maison identifié(s) par puce, évite de retrouver le chat du voisin sur ton canapé au retour des vacances !- Il est possible de compléter l’identification de ton animal (par puce électronique ou par tatouage) à l’aide d’un beau collier personnalisé avec une médaille rigolote qui indique un numéro de téléphone, voire l’adresse de la famille.Pour en savoir plus :- Site complet de la société I-CAD : https://www.i-cad.fr/- Site pédagogique qui réunit l’ensemble des informations à connaître sur l’identification d’un animal et ses enjeux : https://identifier-mon-animal.fr/- Site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation à propos de la rage : https://agriculture.gouv.fr/gare-la-rage- Animal perdu / trouvé : consulter les démarches sur le site de l’I-CAD (https://www.i-cad.fr/articles/animal_trouve) et sur le site de l’ordre des vétérinaires(https://www.veterinaire.fr/fiches-pratiques/fiches-pratiques-grand-public/je-trouve-un-animal-errant-que-faire.html)- Application Filalapat : https://www.filalapat.fr/ (à télécharger sur votre smartphone)Références :Sites internet cités dans cette fiche conseil
14/06/2022 - Conseils du vétérinaire
Comment prendre bien soin de votre...cochon d’Inde ! Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoTimide mais attachant, le cochon d’Inde ou cobaye fait partie des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC(1)) les plus répandus dans les familles françaises. Il saura communiquer avec vous avec une certaine gamme de vocalises et de roucoulement qui ne laissent pas indifférents ! Ils sont malheureusement plus fragiles que les lapins lorsqu’ils tombent malades, d’où la nécessité de bien connaitre ses besoins et d’adapter les conditions de vie de cet animal sensible à votre domicile.❖ Comportement et environnementLe cochon d’Inde est un animal grégaire qui vit dans la nature en groupe de 5 à 10 individus. Il est donc conseillé d’en adopter au moins deux lorsque cela est possible. La cohabitation entre femelles génère en général moins de conflits que celle entre mâles. La cohabitation entre mâle et femelles se passent généralement bien, mais la stérilisation des mâles est recommandée pour éviter les portées non désirées. Le cobaye est un animal proie, la cohabitation avec des carnivores domestiques est donc déconseillée. Pour des raisons sanitaires, celles avec le lapin l’est aussi.La surface de vie au sol doit être la plus étendue possible et installée dans un endroit calme. Au minimum, pour deux individus, une cage de 120 cm x 50 cm x 40 cm est conseillée. On y aménagera plusieurs cachettes ainsi que des aires de repos confortables. Pour éviter l’ennui, des jouets doivent être mis à sa disposition et des sorties quotidiennes organisées. Pour l’espace repas, un râtelier pour le foin, et des gamelles, pour les granulés, les végétaux frais et l’eau suffiront. Les cochons d’Inde font en général leurs besoins partout dans la cage. Le fond de cage doit donc être recouvert partout d’une épaisse couche de litière ou d’un tapis absorbant.Ils peuvent également vivre en extérieur, mais il faut alors les protéger des prédateurs et des intempéries.❖ Particularités physiologiquesLe cochon d’Inde a une espérance de vie de 5 à 8 ans. Les femelles pèsent en moyenne 700 g à 1 kg et les mâles entre 900 g et 1,2 kg.C’est un herbivore strict qui a besoin d’un apport quotidien en vitamine C. Ainsi, une ration de végétaux riches en vitamine C doit être proposée, ou à défaut une complémentation quotidienne sous forme de comprimés ou d’un sirop à boire directement. Les doses recommandées sont de 10 à 30 mg/kg par adulte en bonne santé. Une ration riche en fibres est nécessaire à la qualité de ses dents et à sa digestion. Même s’il est gourmand et préfère les aliments sucrés, il faudra les limiter afin de prévenir certaines maladies.Au menu : varier l’apport en foins adaptés à volonté, entre 150 et 200 g de verdure, et éventuellement des 15 à 20 g de granulés par jour.❖ Médecine préventiveLe cochon d’Inde peut être porteur asymptomatique de parasites à l’origine de la gale ou de la teigne. Cette dernière peut être transmise à l’être humain et notamment aux jeunes enfants et personnes immunodéprimées. Le respect des consignes d’hygiène de base est donc indispensable pour éviter d’éventuelles transmissions. Si votre cobaye présente des lésions cutanées, une consultation chez le vétérinaire permet d’identifier les parasites responsables puis de traiter votre/vos animau(x).Il n’y a pas de vaccination nécessaire ou obligatoire pour le cochon d’Inde.❖ ReproductionUne femelle est pubère entre 4 et 6 semaines, un mâle entre 5 et 10 semaines. La gestation est d’une durée de 68 jours en moyenne et la taille de la portée est de 2 à 4 petits en moyenne.La stérilisation préventive n’est pas obligatoire. Lorsqu’un mâle et une femelle cohabite, la stérilisation du mâle est recommandée car l’accès aux testicules est plus simple et donc la chirurgie est plus courte et moins douloureuse pour l’animal. Les mâles se remettent donc mieux que les femelles de l’intervention. La stérilisation d’une femelle est parfois envisagée, lorsque cette dernière présente une affection que l’on appelle kystes ovariens.Question curieuse : Pourquoi les lapins et les cobayes ne peuvent pas cohabiter ?Même s’ils s’entendent souvent bien, leur cohabitation est déconseillée puisqu’ils peuvent se transmettre des bactéries, principalement à tropisme respiratoire, pathogènes. En effet, le lapin peut être porteur asymptomatique d’un genre de bactéries appelées Bordetella. Or, le cobaye y est particulièrement sensible. A contrario, le cochon d’Inde peut être, lui, porteur des bactéries du genre Pasteurella, auxquelles le lapin est très sensible. Ces bactéries provoquent notamment des maladies respiratoires potentiellement graves qui peuvent devenir chroniques.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Le cobaye pratique la coprophagie : il mange certaines de ses crottes pour optimiser sa digestion et récupérer certaines vitamines et certains acides aminés produits lors de sa « première digestion ».- Le cochon d’Inde est une espèce nidifuge : littéralement cela veut dire « qui fuit le nid ». Cela se traduit par le fait que les femelles accouchent de petits cochons d’Inde miniatures, avec un pelage déjà formé et les yeux ouverts ! Au bout de quelques jours ils sont capables de quitter le nid.- Les cobayes ne synthétisent pas leur propre vitamine C : un apport quotidien avec des compléments ou via une alimentation riche est conseillée. Le brocoli, le poivron, le persil, le choux, le fenouil, l’aneth ou le kiwi sont des végétaux riches en vitamine C que tu peux proposer à ton cobaye. Lorsqu’il est malade, en gestation ou en lactation, le cobaye voit ses besoins en vitamine C quadrupler ; on doit augmenter les apports pour éviter les carences. Chez l’humain, la carence en vitamine C provoque une maladie appelée le scorbut. Les malades perdaient, entre autres, leurs dents. Chez le cobaye, cela fragilise les ligaments : les dents sont moins bien fixées et les articulations sont moins solides. C’est une maladie grave, qu’il n’est pas toujours possible de soigner.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc.RéférencesQUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ; ed. Saunders WB. 2020 : 656p
16/05/2022 - Actualités générales
La fin de vie de nos compagnons de route Par Amandine Clément, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoPour les propriétaires, la mort implique la perte, l’absence et donc le manque de leurs animaux de compagnie. C’est un deuil à part entière, un processus humain fragilisant mais normal dont les vétérinaires sont souvent les premiers témoins mais aussi les premiers interlocuteurs.Choisir le métier de vétérinaire, c’est être guidé par son amour pour les animaux, suivre une formation de sept années d’études post Baccalauréat a minima pour apprendre à diagnostiquer des maladies puis les traiter afin d’améliorer voire sauver des vies ! Choisir cette vocation c’est embrasser un métier aux multiples facettes et... se retrouver nez à nez avec l’évidence de la mort. La mort de nombreux « cœurs avec du poil autour » comme l’a si bien dit Brigitte Bardot.❖ Mort versus décèsD’après la définition du Larousse, la mort est « la cessation complète et définitive de la vie d'un être humain, d'un animal ». Ses synonymes sont : décès, disparition, fin, trépas (littéraire).A ce sujet, vous est-il déjà arrivé d’être mal à l’aise ou éprouvé par la lecture du mot « mort » dans un texte ? Et bien sachez que, d’après l’encyclopédie libre Wikipédia : « Dans une rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la « mort » de quelqu’un que de son « décès » car « mort » est le mot ordinaire qui s’applique à tout ce qui vit tandis que « décès » est un terme euphémisant, signifiant à l’origine départ, et qui est défini comme « mort d’une personne ». Le mot « décès » n’est applicable qu’à l’Homme, il est employé dans le langage juridique, médical, administratif et en économie politique. Ainsi, tant dans la littérature que dans de nombreuses expressions, c’est le substantif « mort » et le verbe « mourir » qui sont utilisés, que ce soit pour les êtres humains, les animaux, les choses ou les idées. »❖ Parler de la mortLa relation à la mort est intime, personnelle. Il est souvent délicat d’aborder ce thème en famille, entre amis, avec des enfants car l’idée de la mort réveille des émotions, elle nous rappelle notre condition de mortel(le)s et elle nous questionne : est-ce judicieux d’en parler maintenant... ou plus tard ? La fiction est l’une des clés qui permet de libérer la parole, à tout moment de la vie. Ainsi, la lecture de livres ou le visionnage de films (adaptés à la sensibilité et à l’âge du public) peuvent inciter au dialogue.Quand elle se présente, la fin de vie d’un animal est une période intense qui tisse des relations proches entre les propriétaires d’un animal et l’équipe vétérinaire. Cet espace-temps ne connaît pas de début à proprement parler, il a toutefois bien une fin et il a toutes les raisons d’être vécu avec les familles, en équipe, soudés par un dialogue constructif. N’hésitez pas à questionner votre équipe vétérinaire qui peut, durant la maladie, avant la mort, prendre le temps de vous expliquer les options funéraires pour votre animal.❖ Porter le deuilIl fut un temps où l’on « portait le deuil », c’est-à-dire que l’on montrait, par des signes extérieurs, vestimentaires ou autres, que l’on était en deuil. Cette tradition disparait et, pourtant, il peut être salvateur de communiquer sur sa tristesse. Par exemple, nombre de personnalités ont montré qu’il est possible de témoigner de son chagrin aux yeux du monde et de rendre hommage à son ami, un confident à part entière (La famille Obama & leur chien BO, Christophe Dechavanne & son chien Hello, Orlando Bloom & son chien Mighty, Julien Courbet & sa chienne Véga, Mathieu (L’amour est dans le pré) & son chien Kiwi, et bien d’autres !)Il est aussi possible d’accompagner la fin de vie en invoquant la joie comme le fait Sandra Meunier auprès des personnes (https://sandrameunier.com/) ou comme l’a fait cet homme, passionné de randonnées en montagne, qui a installé son chien en phase terminale dans une brouette afin de lui offrir une dernière sortie ensemble (https://positivr.fr/ascension-montagne-avec-chien-fin-de-vie/). Question curieuse : Savez-vous d’où vient l’expression « la vie ne tient qu’à un fil » ?Il semble que cela remonte à la mythologie. En effet, en Grèce, comme à Rome, la vie et la mort des humains, représentés par un fil, étaient entre les mains de trois déesses appelées les Moires. Les grecs pensaient que le destin de chaque homme était fixé à l’avance. A l’origine, Moira exécutait la volonté divine, mais elle avait tant à faire qu’elle finit par se diviser en trois Moires. A la naissance de chaque être humain, Clotho fabrique un fil. En débobinant ce fil, Lachesis suit le déroulement de la vie. Atropos donne la mort en le coupant. Les romains les appelleront les trois Parques. (Extrait du livre Mythologies – encyclopédie junior des éditions Fleurus)Pour les Kids : Le sais-tu ?- Pour te souvenir de ton ami, petit à petit avec le sourire, certains rituels peuvent t’aider : planter un arbre ou une plante de ton choix, décorer sa tombe (statuette, totem, autre(s)), faire un objet qui le représente à tes yeux (poterie, bracelet, vitrail, porte-clés, etc.), créer un album photo et raconter son histoire en poème ou en chanson, imprimer sa photo sur un support original (photo 3D, poster, tasse à café par exemple), poster une photo commentée en son hommage sur l’espace « In Memoriam » d’Anima Care, etc. As-tu une autre envie ? (https://anima-care.fr/in_memoriam/)- Avant une inhumation (enterrement) dans un jardin, il est préférable de placer le corps des petits animaux de compagnie dans un cercueil ou un linceul écologiques. Il faut donc éviter les matières qui polluent, comme le plastique. Par exemple, la marque française NIDOO propose des solutions écoresponsables et poétiques : https://nidoo.eu/Pour en savoir plus- Le site internet et le podcast qui parlent de la mort sans tabou, par Sarah Dumont : Happy End (https://www.happyend.life/type/happy-end/)- Liste non exhaustive de livres pour évoquer le deuil avec les enfants : « Le jardin d’Evan » de Brian Lies, « Le chien de Max et Lili est mort » de Dominique de Saint Mars, « Le petit rien d’Augustin » de Béatrice Gernot et Clothilde Delacroix, la bande dessinée « Sacha et Gribouille » d’Anaïs Caux, vétérinaire, qui explique la fin de vie de l’animal aux enfants de 2 à 7 ans et qui propose des conseils aux parents, etc.- Page Facebook Anima Care pour toujours : Facebook live édition spéciale « Tout savoir sur les options funéraires » du 12 avril 2021.- Les conseils & actus (articles et podcasts) du site Esthima, pompes funèbres animalières : https://www.esthima.fr/conseils-actualitesRéférences1. Dossier « La fin de vie en pratique vétérinaire » paru dans le n°418 du Point vétérinaire, Juin 20212. Sites internet cités dans cette fiche conseil
05/04/2022 - Conseils du vétérinaire
Comment prendre bien soin de votre... tortue des Steppes ! Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLa tortue des steppes, ou Testudo horsfieldi, est une proche parente de notre tortue d’Hermann nationale. Les spécimens sauvages vivent dans les steppes d’Asie centrale (de la Russie à la Chine). En France, on la trouve assez facilement en animalerie et est vendue, à tort ou à raison, comme « tortue de jardin ». Pourtant, cet animal s’adapte assez mal à un climat autre que son climat naturel ce qui peut favoriser le développement de certaines maladies et une mort prématurée. Lorsque vous adoptez une tortue, une consultation chez votre vétérinaire NAC (1) est donc indispensable pour refaire le point sur son entretien, plus complexe que celui des animaux domestiques classiques.❖ Comportement et environnementLes tortues des steppes sont plutôt solitaires mais il est possible de faire cohabiter des femelles sans trop de problèmes. En revanche, la tortue mâle, en période de reproduction est souvent très insistante voire agressive avec les femelles, il est donc conseillé de séparer les sexes lorsqu’ils sont connus. De même, on évite la cohabitation entre des tortues d’espèces différentes, notamment avec la tortue d’Hermann, afin d’éviter l’hybridation.La tortue des steppes est confrontée dans la nature à des climats extrêmes : très chaud en été, très froid en hiver et globalement sec. Cela en fait une espèce peu adaptée à la vie en extérieur en France métropolitaine. Ainsi, pour les individus juvéniles et pour les adultes en dehors de la saison estivale, une vie en terrarium dont les paramètres de milieu sont contrôlés est nécessaire. Pour un individu seul, un terrarium d’un minimum d’1,20 cm de long est recommandé et d’au moins 20-30 cm de haut. Les tortues sont habituées à franchir les obstacles, ainsi la présence d’un grillage, a minima au-dessus du terrarium est conseillé pour éviter les fugues. Le sol du terrarium peut être d’un substrat (tourbe, fibres de coco...) et doit être équipé d’au moins une cachette à l’extrémité non éclairée du terrarium et d’un point d’eau (gamelle plate). La nourriture sera plutôt distribuée dans une gamelle afin d’éviter l’ingestion de substrat. A l’autre extrémité du terrarium, doivent être installées une lampe chauffante et une lampe UV à environ 30 cm du sol du terrarium, de manière à obtenir une température de 30-35°C au point chaud. La température peut être contrôlée automatiquement avec un thermostat. Dans l’idéal, le terrarium doit être équipé d’un thermomètre au point froid (entre 23 et 25°C), et d’un autre au point chaud. En dehors de la période d’hibernation, le rythme d’éclairage doit être de 10 à 12h de jour pour 12 à 14h de nuit. La photopériode est progressivement réduite à l’automne pour enclencher le processus d’hibernation sur les individus assez âgés (>3 ans). La nuit la température peut descendre à 20-23°C. L’hygrométrie doit être maintenue entre 30 et 55% chez les adultes. Chez les juvéniles, elle peut être un peu plus élevée pour garantir une croissance correcte.Si la météo le permet, elle peut vivre dans un enclos extérieur sécurisé pour éviter les fugues. Ce sont de bonnes fouisseuses et elles peuvent passer facilement sous un grillage. Il peut donc être nécessaire d’enterrer les barrières assez profondément, voire de bétonner le fond de l’enclos. De même, il est préférable d’avoir des clôtures suffisamment hautes pour ne pas être escaladées. L’enclos doit être installé dans un endroit chaud et sec, avec une végétation rase pour ne pas garder l’humidité et des arbustes, buissons, pierres et buses pour offrir des abris. Il est aussi possible d’installer une mini serre ou « solarium » au Soleil pour avoir un endroit plus chaud et plus sec que le reste de l’enclos si la tortue en a besoin. Enfin, un point d’eau et une surface propre pour poser les aliments (pierre plate, gamelle) doivent aussi être mis à disposition.❖ Particularités physiologiquesLa tortue des steppes a une espérance de vie de 40 à 60 ans et mesure entre 15 à 25 cm à l’âge adulte, les femelles étant plus grosses que les mâles. C’est une tortue principalement herbivore, qui peut inclure des éléments carnés lorsqu’elle se balade dans le jardin (petits mollusques notamment). La ration doit être suffisamment riche en calcium pour garantir une croissance harmonieuse et la solidité de la carapace. Une complémentation est d’ailleurs recommandée chez les juvéniles. Des végétaux frais tels que l’endive, les fanes de radis, la chicorée, les blettes, le céleri branche, les feuilles de betteraves/ronces/brocolis, ainsi que le plantin, le pissenlit et le trèfle peuvent être proposés.❖ Médecine préventiveIl n’y a pas de vaccin chez les reptiles, en revanche une visite annuelle avant chaque mise à l’hibernation est recommandée pour un bilan de santé et une vermifugation. Une visite peut aussi être nécessaire à la sortie d’hibernation.❖ Reproduction La tortue des steppes est mature sexuellement à 10 ans en moyenne. La période de reproduction court entre mars et avril. A partir de mai-juin, les femelles entrent en ponte et peuvent avoir 2 à 4 pontes éloignées d’une vingtaine de jours avec une moyenne de 4 œufs à chaque épisode (entre 3 et 9 œufs).La durée d’incubation varie entre 60 et 100 jours.Question curieuse : Qu’est-ce que l’hibernation ?L’hibernation est une période de dormance pendant laquelle le métabolisme de la tortue est au plus bas. C’est un mécanisme d’adaptation qui lui permet de passer une saison qui n’est pas propice à sa survie : trop peu ou pas de nourriture, températures extrêmes, hygrométrie inadaptée... Ainsi, en fonction de leur région d’origine, certaines tortues vont hiberner en hiver, ou estiver en été et d’autres espèces n’auront pas besoin de ce repos saisonnier.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Pendant l’hibernation, les signes vitaux de la tortue sont au plus bas. Son cœur bat au rythme d’un battement par minute seulement !- La tortue femelle peut pondre des œufs même en l’absence d’un mâle. Lorsque la femelle a été en contact avec un mâle, elle peut conserver ses spermatozoïdes pendant 3 à 5 ans et donc pondre des œufs fécondés qui donneront naissance à des petites tortues.- La tortue des steppes est une bonne fouisseuse, elle peut creuser jusqu’à 1 m de profondeur pour éviter un obstacle ou pour trouver un lieu où hiberner.Pour en savoir plusParmi les nombreux sites internet qui évoquent nos amies à carapace, nous vous recommandons le site NAC-Info : https://nacinfo.wordpress.com/(1) L’acronyme NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc.RéférencesDIVERS SJ, STAHL SJ. Reptiles and Amphibian Medicine and Surgery. 3rd ed. Saunders WB. 2019