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Les soins palliatifs

04/01/2025 (modifié le 04/01/2025) Conseils du vétérinaire
Les soins palliatifs

Les soins palliatifs pour soulager votre animal

Par Marie Cibot, Docteur Vétérinaire, pour Chezmonveto


Lorsque votre animal atteint un âge avancé ou souffre d’une maladie incurable, les soins palliatifs sont une option pour lui offrir une fin de vie confortable et digne. Ces soins ont pour but de soulager la douleur, de maintenir une bonne qualité de vie, et d'apaiser les souffrances physiques et émotionnelles.

❖ Qu'est-ce que les soins palliatifs ?

Les soins palliatifs ne sont pas destinés à guérir, mais à gérer les symptômes et à rendre les derniers moments de votre animal les plus agréables possible. Cela inclut la gestion de la douleur, un soutien nutritionnel, des soins d’hygiène et un environnement rassurant. Le but est d’assurer que votre compagnon puisse vivre sans douleur inutile, tout en vous aidant à traverser cette période difficile en tant que propriétaire.

❖ Signes qui indiquent que des soins palliatifs sont nécessaires

Votre animal peut avoir besoin de soins palliatifs s'il montre des signes de douleur chronique, une perte d’appétit, des difficultés à respirer ou des changements dans son comportement, comme de l’agitation ou une tendance à se cacher. Les maladies chroniques telles que le cancer, l’insuffisance rénale ou les troubles neurologiques sont souvent les raisons principales d'opter pour ces soins.

Il est essentiel de discuter avec votre vétérinaire pour évaluer les options disponibles, et surtout d’observer les signes de douleur ou d’inconfort chez votre animal. Chaque situation est unique, et il est important de personnaliser les soins en fonction des besoins spécifiques de votre compagnon.

❖ Comment soulager la douleur ?

La gestion de la douleur est au cœur des soins palliatifs. Différents médicaments peuvent être utilisés pour soulager la douleur de votre animal, des anti-inflammatoires aux opioïdes, en passant par des thérapies plus novatrices (par exemple, administration d’anticorps monoclonaux pour l’arthrose). En parallèle de thérapies médicamenteuses, des médecines complémentaires telles que l'acupuncture, l’ostéopathie, la phytothérapie ou les massages peuvent apporter un soulagement supplémentaire.

Votre vétérinaire vous aidera à identifier la meilleure option pour votre animal, tout en veillant à ce que le traitement ne crée pas d'effets secondaires indésirables. Vous pouvez également apprendre à repérer les signes de douleur chez votre animal, comme des changements de posture, des gémissements, ou un léchage excessif.

❖ Soins quotidiens et confort

Les soins palliatifs comprennent également des soins de soutien quotidiens, comme l’alimentation, l’hygiène, et l’adaptation de l’environnement de vie de votre animal. Par exemple, vous pouvez ajuster son lieu de couchage pour qu’il soit plus accessible et confortable (utilisation de tapis orthopédiques), ou l’aider à manger si ses capacités physiques sont réduites (surélévation des gamelles, repas fractionnés, etc.). Assurez-vous que votre animal ait un accès facile à l’eau, à la nourriture et à une zone calme pour se reposer.

La nutrition est un aspect crucial des soins palliatifs. Votre vétérinaire peut recommander des régimes spécifiques pour répondre aux besoins changeants de votre animal, par exemple un régime plus digeste ou plus riche en certains nutriments.

❖ L’importance du soutien émotionnel

Les animaux peuvent ressentir du stress ou de l’anxiété face à la maladie. Offrir un soutien émotionnel est essentiel pour leur bien-être. Maintenir des routines familières, leur parler doucement, et leur offrir des moments de câlins peuvent leur apporter du réconfort.

En tant que propriétaire, vous traversez également une période émotionnellement difficile. Il est normal de ressentir de l'inquiétude, de la tristesse, ou de la culpabilité. N’hésitez pas à parler de vos émotions avec votre vétérinaire ou à rejoindre un groupe de soutien. Prendre soin de vous est aussi important que de prendre soin de votre animal.

❖ Quand envisager l’euthanasie ?

L’euthanasie est une décision profondément personnelle et difficile. Lorsque les soins palliatifs ne suffisent plus à assurer une qualité de vie acceptable, elle peut être envisagée pour éviter des souffrances inutiles. Parfois, elle est la dernière option pour permettre à votre compagnon de partir en paix, sans douleur, entouré des siens. Votre vétérinaire pourra vous aider à évaluer si l'euthanasie est la meilleure solution pour préserver la dignité de votre animal.

Les soins palliatifs permettent à votre animal de bénéficier d’une fin de vie paisible et sans souffrance inutile. En vous associant à votre vétérinaire, vous pouvez faire en sorte que chaque jour compte, en apportant à votre compagnon tout le confort dont il a besoin. Vous pouvez également mieux préparer ce moment difficile, sachant que vous faites tout ce qui est possible pour lui. Gardez en tête que les soins palliatifs ne prolongent pas la souffrance, mais visent à rendre chaque moment plus agréable, dans le respect et la dignité. Vous offrez ainsi à votre animal une fin de vie empreinte de bienveillance, tout en étant soutenu dans cette période complexe.


Pour les kids :

Quand un animal devient très vieux ou gravement malade, il peut avoir du mal à vivre sans douleur. Les soins palliatifs sont là pour l’aider à être plus à l’aise. C’est un peu comme offrir un cocon de douceur à ton compagnon à quatre pattes. Le vétérinaire peut lui donner des médicaments pour qu’il souffre moins, mais ce n’est pas tout. Il est important de lui offrir plein de câlins, un lit moelleux et des moments tranquilles. Parfois, il faut même lui donner une nourriture plus molle, plus facile à manger.

Grâce à ces soins, ton animal peut se sentir mieux et profiter de chaque jour, même quand il n’est pas en pleine forme. Tu peux l’aider en passant du temps avec lui, en lui montrant que tu es là. Cela lui fait du bien, même s’il ne peut pas te le dire.

Les soins palliatifs, c’est comme un dernier cadeau d’amour pour lui. Ils ne guérissent pas la maladie, mais ils permettent de soulager et d'accompagner. Par exemple, si ton animal a du mal à marcher ou à respirer, le vétérinaire et toi pouvez trouver des moyens pour qu’il soit plus confortable. C’est comme un travail d’équipe : tu restes à ses côtés, et le vétérinaire te guide pour que tu saches quoi faire pour qu’il aille mieux. Parfois, cela peut être difficile de voir son animal vieillir ou être malade, mais avec les soins palliatifs, tu peux l’aider à rester heureux aussi longtemps que possible.

En prenant soin de ton animal avec amour, tu peux l'accompagner dans cette période délicate, et lui offrir des moments de tendresse et de confort.


Ressources complémentaires :

Association Française pour la Gériatrie Animale et les Soins Palliatifs (AFGASP) : créée en 2024, cette association offre des ressources à destination des propriétaires ayant des animaux en soins palliatifs (https://www.afgasp.com/dernier-voyage).

Solâme : une entreprise vétérinaire dédiée à l’accompagnement de la fin de la vie des animaux domestiques avec de nombreux articles de blog et autres ressources (https://www.solame.vet/). Le Dr vétérinaire Marie Cibot propose aussi des entretiens d’écoute & conseils à destination des familles pour les aider à accompagner leurs animaux en soins palliatifs.

https://www.esthima.fr/guide/soins-palliatifs-pour-soulager-son-animal-une-gestion-de-la-douleur-compatissante-et-humaine

https://www.hillspet.fr/pet-care/routine-care/caring-for-terminally-ill-pets?lightboxfired=true

Thèse vétérinaire sur le sujet des soins palliatifs : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03979085/file/A-2022-101.pdf

L'arthrose chez le chien et le chat
L'arthrose chez le chien et le chat

06/01/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Qu’est-ce que l’arthrose ?Par Audrey Hervey, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoC’est une maladie articulaire chronique, évolutive et irréversible fréquente, observée chez 40% des animaux âgés (mais aussi chez les plus jeunes). Elle se traduit par une dégénérescence du cartilage qui enrobe l’extrémité des os, réduisant ainsi la mobilité de l’articulation concernée. Stopper son évolution est impossible, mais il est important de savoir détecter les signes précoces afin de freiner sa progression.❖ Quels sont les facteurs prédisposants ?A mesure que les animaux vieillissent, la probabilité qu’ils souffrent d’arthrose augmente, mais d’autres facteurs entrent en cause dans ce phénomène : l’obésité, l’alimentation inadaptée, la génétique, les traumatismes ultérieurs (fractures, problèmes musculaires, tendineux, maladies...), l’exercice trop intensif pendant la croissance, les anomalies génétiques et la race (les chiens de grandes tailles ou lourds sont plus susceptibles d’être atteints d’arthrose, mais aussi les petits chiens avec des luxations des rotules par exemple).❖ Mon animal souffre-t-il d’arthrose ?Des signes montrant que votre animal a des rhumatismes peuvent vous alerter et vous conduire à aller consulter. Par exemple : une boiterie après un effort au début de la maladie puis au réveil, une gêne quand vous le touchez, il court moins, il parait « raide », n’arrive plus à monter sur le canapé ou emprunter les escaliers, se lèche ou se mordille des parties spécifiques du corps, il mange moins, dort plus, joue moins. Il peut haleter aussi ou être plus agité, devenir grincheux. Les chats ne sauteront plus sur les meubles, urineront parfois à côté de la litière, ne chasseront plus et feront moins leurs toilettes (aspect négligé).En manipulant les articulations de votre animal, l’examen clinique mettra en évidence les raideurs, les douleurs ou les craquements. Des radiographies permettront d’évaluer le stade de l’arthrose et de savoir quel traitement instaurer. Pour les grandes races prédisposées, il est utile de dépister précocement les défauts articulaires afin d’anticiper et parfois de traiter avant que le stade ne soit trop avancé.Aucune douleur n’est normale ; si vous repérez des signes de douleur, c’est qu’elle dépasse celle que nous serions en mesure de supporter, donc n’hésitez pas à consulter. ❖ Quels traitements ?Un des points importants du traitement consiste à réduire l’inflammation : des antiinflammatoires pourront être prescrit en cures ou en continu en fonction de l’état général de votre animal et du stade de la maladie (lors de traitements au long de terme, il convient de vérifier le bon fonctionnement des organes internes afin de déterminer le traitement le mieux toléré).Il existe cependant d’autres thérapies qui aideront à réduire considérablement la dégénérescence et la douleur : les chondro-protecteurs administrés quotidiennement, une alimentation spécifique pour le bien être articulaire et pour éviter le surpoids, l’huile de chanvre, la physiothérapie (laser, électrostimulation, ondes de choc, massages, étirements...), l’hydrothérapie (tapis roulant aquatique), l’ostéopathie, l’acupuncture...Dans certains stades avancés, des chirurgies peuvent parfois être envisagées. Question curieuse : Comment puis-je aider mon animal ?- Le couchage doit être souple (matelas à mémoire de forme) et isolé du sol pour éviter humidité, refroidissement et raideurs musculaires (utiliser une petite couverture en hiver).- Placer la gamelle au sol et la relever légèrement pour que l’animal n’ait pas à se baisser.- Privilégiez les tapis dans la maison, sur son parcours habituel et devant les gamelles pour éviter les glissades.- L’exercice doit être régulier, progressif et avec modération. Privilégiez plusieurs petites promenades sur terrain souple plutôt qu’une grande. Pas d’exercice violent avec les copains chiens, pas de lancer de balle ou de balade à vélo.- Nager ou marcher dans l’eau pendant de courts exercices est une très bonne thérapie mais l’eau doit être tiède.- Les étirements des articulations en douceur et l’application de chaud sont efficaces également.- Les massages relaxants améliorent la circulation sanguine musculaire, soulagent les tensions et réduisent le stress et l’anxiété comme pour nous !Pour les Kids : Le sais-tu ?- Les animaux ressentent la douleur de manière très semblable à la nôtre. Ils ne sont pas moins sensibles ni plus tolérants, ils l’expriment différemment, silencieusement. Un humain, se plaint, pleure ou crie alors qu’un animal a un comportement plus subtil et préfère souvent se cacher. C’est naturel chez eux, une question de survie pour ne pas attirer l’attention des prédateurs. Il est préférable de le laisser tranquille car, parfois, il pourrait être agressif (pas par méchanceté, juste parce qu’il souffre) et d’aller consulter.Pour en savoir plus- Alforme : l’arthrose du chien et du chat  https://www.alforme.fr/page/arthrose-chien-et-chat-27#:~:text=Dans%20le%20cadre%20d'un,acc%C3%A9l%C3%A9rant%20le%20processus%20anti%2Dinflammatoire- Zoetis : examens orthopédiques des chiens et des chats et nouvelles actualités scientifiques : https://www2.zoetis.fr/pathologies/chiens/douleurs-osteoarthrosiques- National géographic : Comment les hommes et les animaux ressentent la douleur : https://www.nationalgeographic.fr/animaux/comme-les-hommes-les-animaux-ressentent-la-douleur#:~:text=Les%20mammif%C3%A8res%20partagent%20un%20syst%C3%A8me,de%20l'%C3%A9volution%20et%20auteurRéférencesSites internet cités dans cette fiche conseil

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Prendre soin de votre caméléon
Prendre soin de votre caméléon

01/12/2022 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre... caméléon casqué !Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLe caméléon casqué du Yémen (Chamaeleo calyptratus) a connu un succès fou en animalerie à la suite de la parution d’un dessin animé très apprécié des enfants il y a quelques années. Malheureusement, il s’agit d’une espèce de reptile aux besoins environnementaux très strictes et, en général, réservé à un public averti. Ainsi, de nombreux caméléons n’ont pas survécus à cette mode, faute d’un milieu de vie adapté. Au-delà de leur apparence adorable, il faut s’interroger sur les besoins de ces animaux exotiques avant de se lancer dans  l’aventure de l’adoption d’un caméléon. Voici quelques clés pour mener à bien votre projet et garantir la bonne santé de votre caméléon casqué.❖ Comportement et environnementLes caméléons sont des animaux territoriaux. Ainsi, il ne faut jamais mettre deux caméléons mâles dans le même terrarium, et la  cohabitation entre mâle et femelle ne doit être permise qu’en période de reproduction. Le caméléon casqué est un reptile plutôt calme et peu agressif. Pour autant, il est timide et sujet au stress, il est donc conseillé d’éviter les manipulations si cela n’est pas nécessaire.Ce sont des reptiles arboricoles, ils ont donc besoin d’un terrarium plus haut que large. Pour un individu adulte, un terrarium d’au moins 1m à 1m40 de haut sur 70 à 80 cm de côté est conseillé. Les terrariums en verre peuvent être une source de stress pour l’animal qui peut potentiellement être effrayé par son reflet. Il peut être alors conseillé de l’installer dans un terrarium partiellement ou totalement grillagé, voire dans une volière. Lorsque cette option est choisie, il peut être plus difficile de contrôler les paramètres d’ambiance du milieu de vie (température et hygrométrie). Le substrat idéal doit permettre l’absorption de l’humidité : un mélange d’humus, de la tourbe, ou encore de l’écorce de pin sont recommandés. L’installation d’une ou plusieurs plantes naturelles dans le terrarium telles qu’un ficus, une  scheffléra, un monstera ou un pothos, permet au caméléon de parcourir l’intégralité de son milieu de vie et d’y trouver de nombreuses cachettes. Des lianes et de grandes branches peuvent parfaire le décor. Le caméléon est un reptile diurne et a besoin d’une source de lumière et d’UV adaptée à ses besoins. Le caméléon étant une espèce tropicale, une lampe bulbe ou un néon UV 5.0 sont requis. La source de lumière, couplée à une source de chaleur est installée au sommet du terrarium, à une vingtaine de centimètre du point le plus haut sur lequel le caméléon peut grimper (sommet d’une plante, plateforme...). La photopériode est de 12 heures. La température au point le plus chaud, en haut du terrarium, est comprise entre 35 et 37°C et la température au sol est autour de 21 à 22°C. La nuit, la température est en moyenne de 20°C. Le caméléon ne s’hydrate qu’avec des gouttes d’eau. Un système de goutte à goutte peut être installé dans le terrarium, mais il est aussi possible de brumiser les plantes et l’animal s’abreuve alors avec les gouttes formées au bord des feuilles. Le système de brumisation permet de maintenir l’hygrométrie du terrarium autour de 50 %. Attention, une humidité trop importante peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé. Une bonne ventilation du milieu est donc indispensable.En période estivale et lorsque la météo le permet, il est conseillé d’installer votre caméléon en extérieur, les UV du Soleil étant bien plus efficaces que n’importe quelle lampe.❖ Particularités physiologiquesLe caméléon casqué a une espérance de vie de 5 à 7 ans. Il atteint sa taille adulte vers 1 an et on observe un dysmorphisme sexuel. Le mâle est plus grand (jusqu’à 50 cm, contre 30 cm pour la femelle), il arbore un casque très prononcé à l’âge adulte et des éperons sur les pattes arrière. Il pèse de 100 à 150 g et la femelle de 50 à 100 g.Le caméléon est majoritairement insectivore (grillons, criquets, vers de farine, blattes, teigne de ruche...) mais peut manger occasionnellement des végétaux (endives, pissenlit, mâche, salade...). Il est possible de lui proposer une large gamme d’aliments bien que certains doivent être utilisés avec parcimonie (aliments trop gras, aliment avec un ratio phospho-calcique inadapté).On distingue 3 stades de développement chez le caméléon :- Au stade de juvénile, il est nourri quotidiennement de petits insectes. Une complémentation calcique quotidienne est nécessaire et vitaminique trois jours par semaine.- Au stade sub-adulte, il est nourri d'insectes de calibre plus élevé quotidiennement, à l'exception d'une journée de jeûne par semaine. Une complémentation minéralo-vitaminique est conseillée deux à trois fois par semaine, directement sur l’alimentation.- L’adulte peut être nourri avec une quinzaine de gros insectes par semaine en respectant un à deux jours de jeûne par semaine. Une complémentation minéralo-vitaminique est conseillée une à deux fois par semaine.❖ Médecine préventiveIl n’y a pas de vaccin obligatoire chez les reptiles. Cependant, un bilan de santé annuel chez le vétérinaire est recommandé.❖ ReproductionLa gestation dure 1 à 3 mois et les femelles pondent entre 15 et 60 œufs par couvée dans un substrat adapté (mélange 1/3 terreau, 1/3 tourbe et 1/3 sable). Lorsqu’elle est gestante, la femelle a une couleur vert foncé avec des taches jaune orangé sur le corps. La ponte laisse la femelle caméléon très affaiblie et une surveillance rapprochée de son état ainsi qu’un apport plus important d’eau et de nourriture est conseillé dans les jours qui suivent.Question curieuse : Pourquoi le caméléon change de couleur ?La peau du caméléon est composée de cellules particulières, appelées chromatophores (qui contiennent des pigments de différentes couleurs (rouge-orange, jaune, brun-noir)) et d'autres appelées iridophores (contenant de très petits cristaux qui vont réfléchir la lumière de manière différente en fonction des situations et produire des couleurs flamboyantes). Contrairement à ce que l’on pense, le caméléon change de couleur pour exprimer ses émotions et communiquer avec ses congénères plutôt que pour se camoufler dans son milieu. Quand le caméléon est stressé ou qu’il est en parade amoureuse, ses couleurs sont vives et foncées. Plus il est calme et détendu, plus ses couleurs sont douces.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Des scientifiques ont découvert il y a quelques années que les os de caméléon deviennent fluorescents lorsqu’ils sont exposés aux rayons ultraviolets (UV). C’est notamment le cas des os du crâne qui émettent une lumière bleue à travers certaines zones de peau plus fine sur la tête, en réponse à l’exposition aux UV. Les motifs des tâches lumineuses changent en fonction des espèces, mais aussi en fonction du sexe de l’individu. Cette particularité interviendrait dans la communication et la reconnaissance des caméléons entre eux, d’autant, qu’à l’inverse de l’être humain, le caméléon voit les rayons ultraviolets.- Les yeux du caméléon peuvent tourner à 360° et de manière indépendante, rien ne lui échappe.- Le caméléon chasse ses proies en projetant sa langue dessus. La langue peut atteindre jusqu’à deux fois la taille du caméléon et être projetée jusqu’à une vitesse de 96 km/h !Pour en savoir plus- Le nourrissage du caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=PbxlgtsaEW4- Le milieu de vie du caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=SRxLNq6ZlIY- La naissance d'un bébé caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=qob_jEXMQgIRéférencesGIREG A. Atlas de terrariophilie volume 3 - Les Lézards. 3ème éd. Animalia Edition, 2013 : 192p

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Le cancer chez l'animal
Le cancer chez l'animal

05/11/2022 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Le cancer chez l'animalPar Amandine Clément, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoUn cancer est une maladie génétique multifactorielle liée à une série d’anomalies au sein de l’ADN(1).D’après le Global Cancer Observatory (GCO), en 2040, le fardeau mondial du cancer chez l’humain s’alourdira de 47 % par rapport à 2020, et le même sort plane au-dessus de la tête de nos chers animaux. Mais gardons espoir : la cancérologie vétérinaire est une spécialité en plein essor en France. La discipline évolue rapidement vers des thérapies spécifiques ciblées et une médecine personnalisée respectueuse de l’animal et de son propriétaire.❖ Détecter les premiers signesL’astuce essentielle consiste à bien observer son animal :- être attentif à son comportement,- le caresser / le palper en douceur régulièrement,- planifier une consultation annuelle de bonne santé chez son vétérinaire.Certains signes, assez frustes et non spécifiques, peuvent être évocateurs, d’autant plus chez un animal âgé : abattements, saignements, douleurs, toux, fièvre, augmentation de la prise de boisson, etc.Toute masse cutanée ou sous-cutanée doit être considérée comme potentiellement cancéreuse, surtout chez un animal âgé de 8 ans et plus.Attention : l’attitude qui consiste à surveiller et évaluer l’évolution d’une masse est à bannir ! Une consultation rapide doit avoir lieu afin d’orienter le diagnostic.Chez le chat, toute maladie passe facilement inaperçue. Une simple perte de poids, voire une baisse de forme et/ou d’appétit doit vous inciter à consulter.À noter que des prédispositions génétiques à certains cancers existent chez certaines races. ❖ Premiers examensEn cas de tumeur, la mise en place rapide d’une stratégie de traitement adaptée et personnalisée, augmente les chances de guérison.Par exemple, lorsqu’une masse cutanée ou sous-cutanée est palpée, le vétérinaire cherche à identifier la nature de la tumeur grâce à un premier prélèvement (ponction à l’aiguille fine ou biopsie) qui sera analysé en laboratoire.Puis, la plupart du temps, le vétérinaire effectue des analyses sanguines et urinaires. L’imagerie médicale intervient en complément.❖ Stratégie de traitementS’il ne sait pas soigner le cancer, le vétérinaire de famille peut faire appel à un collègue oncologue (spécialiste en cancérologie). En concertation avec le propriétaire, l’équipe vétérinaire applique un traitement (chirurgie et/ou chimiothérapie et/ou radiothérapie, etc.) que l’animal est en mesure de tolérer d’après son bilan de santé. En effet, le respect de la qualité de vie de l’animal est primordial : l’objectif consiste à lui faire mener une vie normale, avec le moins d’effets secondaires possible.Le traitement peut être curatif (guérison, rémission de longue durée = survie à 2 ans) ou palliatif. Ce dernier est le plus commun (= 70% des cas) : le cancer est pris en charge sans obtenir la guérison ni une rémission clinique définitive. ❖ Travaux de rechercheDe nombreuses maladies génétiques, telles que le cancer, sont recensées chez le chien et elles sont, pour la plupart, homologues des maladies humaines. Ainsi, des travaux de recherche divers sont en cours pour faire progresser la connaissance de ces maladies, le développement de nouvelles thérapies et le combat contre le cancer pour l’homme et pour l’animal.Vétérinaires, particuliers et éleveurs peuvent participer à ces programmes de recherche pour faire avancer la science. Exemples :✓ Site de l’équipe génétique du chien de l’institut de Génétique et Développement de Rennes : http://dog-genetics.genouest.org/✓ Le projet OCR : http://lecancerdemonchien.com/nos-projets/Question curieuse : Les nouveaux animaux de compagnie sont-ils touchés par le cancer ?Malheureusement oui... Beaucoup d’espèces peuvent être touchées par un cancer. Le lapin devient « le chat d’aujourd’hui » et les indications en matière de cancérologie se développent à la faveur de la volonté des propriétaires, de plus en plus informés et motivés pour soigner leur petit protégé.Le furet ainsi que d’autres petits animaux de compagnie peuvent également bénéficier d’un traitement anticancéreux.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Les éléphants font moins de cancers que d’autres espèces. Dans l’organisme, des mécanismes, pilotés par des gènes suppresseurs de tumeurs notamment, veillent en permanence et évitent les erreurs dans l’ADN. Chez l’éléphant, ces gènes sont surexprimés de manière innée !- Grâce à son flair, le chien - alias le meilleur ami de l’homme - est sollicité dans le monde entier pour détecter plusieurs types de cancers humains. Ces chiens sont entraînés à reconnaître « l’odeur du cancer » en reniflant différents prélèvements (haleine, sang, urine, selles, etc.)Pour en savoir plus1. Mon animal a un cancer – le guide de traitement par Dr David Sayag : https://www.onconseil.com/mon-animal-a-un-cancer2. Mon animal et son cancer – Le site de cancérologie vétérinaire destiné aux propriétaires de chiens et de chats atteints d’un cancer : http://cancer-chien-chat.vetagro-sup.fr/3. Oncowaf, site d’informations sur le cancer chez le chien : https://oncowaf.be/fr/Home4. Dans les yeux d’Hulk, Association française pour la cancérologie vétérinaire : https://danslesyeuxdhulk.org/5. À écouter : Podcast « La truffe dans la gamelle » Episode 13 : La nutrition contre le cancer.6. Dossier « Oncologie des NAC, Les cancers du lapin » publié dans le n°412 du Point vétérinaire, en décembre 2020.(1) Macromolécule biologique présente dans les cellules qui contient toute l'information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants.RéférencesSites internet cités dans cette fiche conseils

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Les kystes ovariens du cochon d’Inde
Les kystes ovariens du cochon d’Inde

11/10/2022 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Les kystes ovariens du cochon d’Inde, quelle prise en charge ?Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLes kystes ovariens sont fréquents chez le femelle cochon d'Inde. Mais étant majoritairement asymptomatiques, beaucoup de cas ne sont pas diagnostiqués. Ils touchent des femelles âgées de 3 mois à 5 ans sans lien avec le passé reproducteur de l’animal. En revanche, des études montrent que le nombre de cas augmente avec l’âge. Il s’agit de la maladie du système reproducteur femelle la plus répandue dans cette espèce.❖ Qu’est-ce qu’un kyste ovarien ?La grande majorité des kystes ovariens du cochon d’Inde sont physiologiques et sont localisés à l’intérieur de l'ovaire. Il existe aussi des kystes extra-ovariens ou des kystes tumoraux de l'ovaire, très peu représentés.Les principaux kystes retrouvés sont les kystes séreux, également appelés non sécrétants. Bien que la raison de leur développement ne soit, à ce jour, pas élucidée, les œstrogènes et la testostérone semblent augmenter leur fréquence. Pour autant, les éventuelles  gestations, ou de la durée de la période d'ovulation n’ont, elles, aucun impact. Parmi de nombreuses hypothèses, celle de la présence de phyto-œstrogènes dans l’alimentation a été évoquée mais les recherches n’ont permis à ce jour de n’aboutir à aucune conclusion .Les kystes folliculaires, dits kystes sécrétants, sont moins représentés. Une défaillance hormonale conduisant à l'absence d'ovulation du follicule mature serait à l’origine de sa formation. Au lieu de dégénérer ce dernier continue à grossir et à sécréter des hormones sexuelles. Des problèmes similaires sont décrits chez la vache. Dans cette espèce, des facteurs génétiques, le stress ou des défauts d’apport énergétique sont des facteurs favorisant leur installation.Les kystes peuvent toucher un ovaire ou les deux, sachant qu’ils peuvent ne pas être tous de la même nature. Leur taille varie de quelques millimètres à un dizaine et des études ont montré une tendance à avoir des kystes de plus grande taille chez les individus plus âgés. Un lien entre la présence des kystes ovariens et la présence de certaines maladies utérines (certaines tumeurs utérines, endométriose, hyperplasie kystique de l’endomètre...) est largement suggéré dans certaines études mais la raison n’est pas encore claire.❖ Quels sont les symptômes observés lors de kystes ovariens ?Les symptômes associés à la présence de kystes sont variables en fonction de la taille, de la nature et de la distribution du ou des kystes. L’éventuelle sécrétion d’hormones sexuelles influence les signes observés. Les kystes séreux peuvent être à l’origine de symptômes généraux (abattement, baisse d'appétit ou anorexie, perte ou prise de poids), de symptômes digestifs (distension et douleurs abdominales, ralentissement de transit) ou respiratoires (augmentation de la fréquence respiratoire), à mettre en lien avec la gêne occasionnée par la présence des kystes dans l’abdomen. Quant aux kystes folliculaires ou sécrétants, les signes d’appel sont d’abord liés à un la sécrétion accrue d'œstrogènes, comme une perte de poils symétrique démarrant sur les flancs. Des symptômes concernant l’appareil reproducteur sont aussi rapportés : pertes vulvaires, baisse de la fertilité, épaississement de la peau au niveau des mamelles, hypertrophie du clitoris, comportement reproducteur exacerbé. Ces symptômes ne sont en général pas observés dans les cas de kystes séreux.Il est parfois possible de les sentir en palpant directement l’abdomen de l’animal. Il est également fréquent qu’il n’y ait aucun symptôme associé à la présence des kystes et que leur diagnostic soit établi par hasard.❖ Comment diagnostiquer les kystes ovariens ?Lors d’une suspicion, l’examen complémentaire de choix est l’échographie abdominale. Si la taille du ou des kystes est suffisantes, ils peuvent même être visibles sur une radiographie.❖ Quel traitement est possible ?Le traitement de choix est la stérilisation, lors de laquelle les ovaires et l’utérus seront intégralement retirés. La chirurgie peut être dans certains cas compliquée par la taille des kystes rendant difficile l’extériorisation des ovaires. Le risque anesthésique est également à prendre en compte.L’aspiration des kystes à travers la peau, à l’aveugle ou échoguidée, est également décrite mais cette méthode ne permet de réduire leur taille que provisoirement car ils peuvent se recollecter en quelques jours à quelques semaines. Cet acte peut être risqué car il y a un risque de rupture du kyste et il peut, en théorie, provoquer une péritonite dû à l’écoulement du liquide kystique dans l’abdomen.Des traitements hormonaux ont également été testés, avec une efficacité variable et dépendante du type d’hormones et de la nature des kystes. Ils sont une bonne alternative notamment lorsque la chirurgie ne peut être immédiatement envisagée.❖ Est-ce que c’est une maladie grave ?Le pronostic des kystes ovariens, en l’absence de tumeur, est bon avec le traitement chirurgical mais inconnu pour le traitement hormonal. Seule une stérilisation précoce permet de prévenir la maladie, cependant, le risque anesthésique et chirurgical de cette intervention n’est pas toujours en faveur de cette pratique. Une décision au cas par cas est donc conseillée.Question curieuse : Pourquoi stérilise-t-on les animaux ?La stérilisation d'un animal de compagnie peut être envisagée pour plusieurs raisons : pour la gestion de population (éviter d’avoir des petits quand il y a un mâle et une femelle ensemble), pour des raisons médicales (infection, tumeur, autres anomalies), pour lutter contre un problème comportemental lié au comportement sexuel (les pipis partout, agressivité...) ou tout simplement à titre préventif (prévention de maladies, notamment des tumeurs génitales).Pour les Kids : Le sais-tu ?- Lorsque l’on souhaite faire reproduire une femelle cobaye, il est conseillé de le faire avant ses 1 an car le bassin est encore suffisamment mobile pour laisser passer les petits sans soucis. Si la première portée est faite au-delà de cet âge, il y a un risque que les bébés restent coincés au moment de la naissance.- Les besoins en vitamine C d’une femelle cobaye en gestation ou en lactation augmentent. Il est indispensable de bien la complémenter pendant cette période.Références1. PILNY A. Ovarian Cystic Disease in Guinea Pigs. Vet Clin Exotic Anim. 2014;17:69-75.2. BEAN AD. Ovarian Cysts in the Guinea Pig (Cavia porcellus). Vet Clin Exotic Anim. 2013;16:757-776

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La vaccination des chiens et chats
La vaccination des chiens et chats

09/09/2022 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

La vaccination des chiens et des chats :prévenir les maladies plutôt que de les soignerPar Amandine Clément, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLa vaccination est un acte prophylactique médical. La prophylaxie (1) désigne « l’ensemble des moyens médicaux mis en œuvre pour empêcher l'apparition, l'aggravation ou l'extension des maladies ». A l’instar de l’homme, chez l’animal, la vaccination consiste à provoquer délibérément une réaction immunitaire destinée à le protéger, à l’avenir, contre un agent pathogène viral, bactérien voire parasitaire. À l’échelle d’une population, la vaccination est un des outils qui permet donc de réduire l’incidence d’une maladie dans l’objectif de parvenir à son éradication.Le vaccin, médicament immunologique à usage vétérinaire, est une véritable solution pour améliorer la santé et le bien-être des animaux et réduire le recours aux antibiotiques. Il joue un rôle essentiel dans la protection des santés animale et humaine (concept « One Health »: Une Santé).❖ Vaccins disponibles chez le chien et le chatFaire vacciner son chat ou son chien n’est pas obligatoire tant qu’il reste sur le territoire français.En revanche, la vaccination contre la rage est obligatoire : si vous avez un chien de 1ère ou 2ème catégorie, si vous partez à l’étranger (en plus des « impératifs santé » du pays visité), ou pour vous rendre dans certains centres de vacances ou campings qui l’exigent.VACCINS RECOMMANDES CHEZ LE CHIEN :- Vaccins antibactériens : Leptospirose, Bordetellose- Vaccins antiviraux : Rage, Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose, Toux de chenil- Vaccins antiparasitaires : Babésiose (piroplasmose), LeishmanioseVACCINS CONSEILLES CHEZ LE CHAT :- Vaccins antibactériens : Chlamydiose- Vaccins antiviraux : Rage, Coryza (herpesvirus, calicivirus), Panleucopénie infectieuse (typhus), Leucose féline (FeLV)Données issues du tableau proposé par Dr Éric Vandaële à partir des bases de données des agences du médicament européenne (EMA) et française (Anses-ANMV).❖ Hésitation vaccinaleCes dernières années, les recommandations en termes de vaccination canine et féline ont évolué. Elles tendent vers une vaccination raisonnée, individualisée. En effet, selon le mode de vie et l’état de santé de l’animal, la situation épidémiologique et la discussion engagée avec son propriétaire, le vétérinaire peut moduler le calendrier vaccinal (valences essentielles ou optionnelles, certains rappels espacés).Néanmoins, cette liberté ne doit pas faire oublier l’importance de cet acte simple et salvateur. Le protocole de primovaccination a d’ailleurs été renforcé et les chiots et les chatons sont les bienvenus à la clinique dès l’âge de deux mois.La défiance vaccinale est problématique car la plupart des maladies, aussi silencieuses soient-elles, n’ont pas disparu ! En effet, la baisse de la couverture vaccinale a des conséquences tangibles dans la résurgence de certaines maladies très contagieuses (moins d’un quart des chats français est vacciné contre le typhus et le coryza, valences essentielles pour cette espèce ; épidémies de parvovirose canine au Royaume-Uni et en Belgique en 2018).Enfin, la visite de vaccination permet d’aborder de nombreux points avec le vétérinaire concernant la santé de l’animal et les soins à lui prodiguer (hygiène bucco-dentaire, hygiène corporelle, traitements antiparasitaires externes, vermifugations, etc.). ❖ PharmacovigilanceAu sein de l’Anses, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) est l’autorité compétente en matière d’évaluation et de gestion du risque pour le médicament vétérinaire en France. Elle mène, entre autres, les actions liées à la pharmacovigilance vétérinaire. Cette dernière consiste en la surveillance des effets indésirables des médicaments vétérinaires, notamment ceux qui n’auraient pas été identifiés au cours du développement, chez les animaux et les êtres humains, et l’évaluation scientifique des informations recueillies. Il est essentiel de rappeler, sur la base de données scientifiques récentes, que les effets indésirables graves des vaccins sont extrêmement rares !Question curieuse : A quoi sert l’adjuvant dans un vaccin, quand il y en a un ?La nature des adjuvants et leurs propriétés immunologiques sont très variées. Selon la formulation du vaccin, l’ajout d’adjuvant(s) est parfois nécessaire pour améliorer la qualité de la réponse immunitaire induite chez l’animal receveur. Ainsi, leur utilisation permet de diminuer le nombre d’injections nécessaires pour les primovaccinations, d’améliorer la durée de la réponse mémoire et, dans certains cas, d’orienter la réponse immunitaire (humorale = anticorps, ou cellulaire).Pour les Kids : Le sais-tu ?- Un vaccin ne se pratique pas toujours à l’aide d’une piqûre sous la peau (= par voie sous-cutanée). Par exemple, un vaccin contre la Toux de chenil s’effectue dans les narines (par voie intranasale) chez le chien.- Connais-tu l’histoire du premier être humain vacciné ? Il s’appelait Joseph Meister et son histoire est racontée sur le site de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/notre-histoire/troisieme-epoque-1877-1887Pour en savoir plus- Le Syndicat de l'industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV) a créé un observatoire national de la vaccination des animaux. Il vise à informer le public sur le taux de vaccination des animaux et son évolution : https://lemedicamentveterinaire.simv.org/vaccins- Directives de vaccination auprès des propriétaires de chiens et de chats publiées par la World Small Animal Veterinary Association (WSAVA), en anglais : https://wsava.org/global-guidelines/vaccination-guidelines/(1) Définition proposée par le dictionnaire Larousse (https://www.larousse.fr)Références1. Boullier S. Le Point Vétérinaire n° 404 du 01/04/2020. Dossier « Les vaccins disponibles chez le chat »2. Sites internet cités dans cette fiche conseils

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